Au fil du temps, sous l’action de l’érosion naturelle, le quai se dégrade peu à peu.

La tempête de 1999 provoque un effondrement parfois radical (cf. photo ci-dessous).

Même ailleurs, la structure devient instable.

 

Mais même avant la tempête le quai s’était peu à peu fissuré, entrainant la Mairie à protéger les lieux par une interdiction d’accès.

Un courrier datant de 1998 adressé aux riverains en atteste.

Au vu des photos on comprend aisément pourquoi ce point ne peut faire débat.

Une étude de l’Etat diligentée en toute impartialité chiffre les réparations à un minimum de 700.000 €, et même plus d’un million d’euros s’il fallait ouvrir le site au public… et encore sans parler de l’élargissement, de l’éclairage, de la sécurisation, et de l’embauche de personnel de surveillance !

N’en déplaise à ceux qui voudraient tripler nos feuilles d’impôts, on comprends qu’il y a mieux à faire de l’argent public que de s’investir dans ce genre de projet, servitude ou pas ! Et après tout ce qui s’est passé ici il faut comprendre que les riverains refusent de dépenser une fortune pour que cela conduise à retrouver des nuisances.

Car aucun texte ne nous y oblige, nous sommes donc parfaitement dans le cadre de la légalité.

C’est ainsi que la fermeture définitive intervient peu après le dernier arrêté en 2008 (Les portes d’accès existaient depuis très longtemps mais étaient souvent forcées ou vandalisées). 

Après trois saisons estivales, force est de constater que le calme est enfin revenu à Chavoire, malgré les tentatives d’intimidation personnelles envers les riverains, en particulier les élus, qui n’ont pourtant fait que leur devoir face à une situation qui ne faisait qu’empirer.

Si la spirale s’était soldée par une nouvelle atteinte aux personnes, que n’aurait-on alors mis en cause la responsabilité du Maire et des élus !

Ce dossier pose néanmoins très légitimement la question du fameux « droit de passage » à la fois revendiqué et méconnu dans sa nature exacte comme dans ses limites (ordre public, vie privée des riverains, environnement). De plus, si les conditions d’application ne sont pas réunies le droit de passage devient inapplicable.

C’est le cas à Chavoires faute de largeur suffisante et surtout en raison de l’état du quai.

Et enfin une autre certitude à ce jour, ce n’est en aucun cas un droit de plage.

Précision utile, au bord de la Mer, la Loi Littoral a depuis longtemps prévu qu’à proximité directe des habitations le sentier des Douaniers ne peut s’appliquer (Code de l’Urbanisme Art. L. 160-6).

Néanmoins, au bord des Lacs plusieurs Lois s’entremêlent : Loi Littoral, Loi Montagne, Loi sur l’Eau… rendant la législation peu lisible pour les citoyens ordinaires que nous sommes tous.

Quoi qu’il en soit s’agissant des quelques portions de rives privées (environ un quart seulement), nous souhaitons simplement que l’on respecte notre vie privée et la sécurité des personnes, comme partout ailleurs.

En effet, on ne voit pas pourquoi les riverains des Littoraux seraient moins protégés que les autres.

Et même au bord de la Mer, il y a des plages privées… et des accès qui peuvent être fermés !

La loi n° 2002-279 du 27 février 2002, art. 115 rappelle que « l’accès des piétons aux plages est libre sauf si des motifs sont justifiés pour des raisons de sécurité ».

Comment dans ce cas un quai privé et dangereux pourrait-il être ouvert au public ???

Afin de résoudre cette question en améliorant l’offre à destination du public, le SILA travaille depuis des années à l’ élaboration d’un projet consensuel de cheminement piéton, projet approuvé par deux générations d’élus et désormais entré en phase finale, et que nous appuyons, dans son principe (à l’exception notable de la passerelle de Talloires, aussi ruineuse que dangereuse, et sans réel intérêt pour le grand public).

EN RÉSUMÉ : la fermeture, même si elle peut apparaître frustrante, a solutionné un double problème, et ce dans l’intérêt général.

1) Risque important lié à l’effondrement du quai, suite à l’érosion naturelle des berges : ce risque a motivé des dispositions d’interdiction par arrêtés successifs, en continu depuis plus de dix ans, même si ces dispositions n’étaient pas toujours bien respectées par certains.

A NOTER QUE CE RÉGIME D’INTERDICTION REMONTE AU MOINS A 1998 ! Les accusations de « complaisance » sont donc totalement infondées, cela relève de la pure diffamation.

2) Pratiques délictueuses parfois très graves, qui sont venues superposer un problème d’ordre public bien connu des Annéciens (nudisme, exhibitionnisme, rixes, beuveries nocturnes etc.), notamment en raison de la proximité des boites de nuit mais pas seulement.

En guise d’illustration, voir les trois photos ci-dessous, qui résument ce problème, de façon un peu brutale, mais qui a existé et que l’on ne veut plus revoir.

Il faut arrêter de crier « au Loup » et de rendre les riverains et les élus des communes riveraines responsables de tous les maux dès qu’il s’agit du Lac !

> Lire la suite (Résumé de la situation actuelle)